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H5N1 En Moselle, les éleveurs de volaille ne craignent pas la grippe aviaire

A Barchain et Bébing (Moselle), les poules picorent en cage, arrêt préfectoral oblige, mais les petits éleveurs de volaille ne cèdent pas à la panique après la découverte des cadavres de deux cygnes infectés par la grippe aviaire dimanche près de leurs basse-cours.

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Rien n'interdirait pourtant d'avoir peur: deux cygnes porteurs du virus H5N1 ont été trouvés morts dimanche dans un étang de Diane Capelle, une commune voisine, s'ajoutant aux trois cygnes morts de la grippe aviaire découverts fin juin dans un étang proche, à Assenoncourt. Mais le pragmatisme l'emporte sur la panique. Et quand des fonctionnaires de la direction des services vétérinaires de Moselle (DSV-57) rendent visite mardi aux petits propriétaires de volaille, ils rencontrent des personnes très calmes et respectueuses des consignes données. "Dans les élevages avicoles importants, toutes les précautions nécessaires, pédiluve, sas, lave-mains, etc., sont déjà prises hors H5N1. Car si un virus frappe un poulet, la contamination de l'élevage est très rapide", explique Pascal Chiarizia, de la DSV-57. Les règles d'usage sont également respectées chez les particuliers. Depuis le premier épisode de grippe aviaire, le confinement des volailles est obligatoire partout en France. La consigne est respectée par 90 à 95% des propriétaires mosellans, estime M. Chiarizia. "Dans certaines petites fermes, on voit même repousser de l'herbe dans les enclos extérieurs, signe que les poules n'ont pas été laissées en liberté", a observé le fonctionnaire.

"Il faut attendre, être patient", lui répond Maxime Mercy, 73 ans, qui a enfermé ses treize poules dans des cages très propres à l'intérieur de sa maison de Barchain. Mais maintenant qu'elles sont confinées et éloignées d'une éventuelle contamination à la grippe aviaire, le retraité s'inquiète des raids de martres qui, en un mois, lui ont déjà tué six gallinacés. "Et en plus, mes poules ne pondent plus", se désole M. Mercy, éleveur de poules depuis 45 ans. La natalité baisse aussi chez les canes de Louise Martin, agricultrice à Bébing. "La liberté leur manque. Normalement, les canards ont leur petite mare. Et ils aiment beaucoup l'herbe", remarque-t-elle. La petite centaine de poules de la famille semble à l'inverse insensible au changement. Dans le grand enclos en bois, les volailles caquettent vigoureusement, imperturbables.

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